Présenté par Le Courrier International, n°872, du 19 au 25 juillet
“Les auteurs du crime sont bien connus, et pour les juger nous avons laissé la parole à la loi. Aucune voix n’est au-dessus de la loi, et seule la justice est autorisée à se prononcer sur le sort des criminels”, affirme le quotidien de Tripoli Al-Jamahiriya, qui ne tarit pas d’éloges sur l’“efficacité” et la “transparence” du système judiciaire libyen. Un avis que ne partage pas le journal panarabe Al-Quds Al-Arabi : “Cette affaire a été une catastrophe pour le pouvoir libyen. La version officielle, selon laquelle les infirmières bulgares et le médecin palestinien ont contaminé volontairement les enfants, n’a convaincu que les rares personnes qui avaient envie de se laisser convaincre, c’est-à-dire ceux qui gravitent autour du régime”, estime le quotidien, qui rappelle aussi le mauvais état des hôpitaux du pays. “Pour s’en convaincre, il suffit de voir les Libyens affluer dans les hôpitaux jordaniens et européens pour soigner des maladies qui paraîtraient courantes dans d’autres pays, même sous-développés”, rappelle-t-il, avant d’ajouter qu’une solution négociée permettrait au régime de Kadhafi de “rompre l’isolement” dans lequel il se trouve sur la scène internationale.