Laïque Pride à Beyrouth, en avril 2010. La participante à gauche sur la photo brandit un message que l'on peut traduire de deux manières. Littéralement: "Je pensais me marier mais ma religion est apparue". Selon une expression libanaise: "Je pensais me marier, mais j'en ai eu marre".
Un récit de Barrack Rima (septembre 2010)
Tripoli, c'est dans cette ville conservatrice et monotone du nord du Liban que je suis né. Quelques jours après mon arrivée, Nathalie, une amie française, me dit qu'elle a assisté à une scène à Tripoli. Elle a vu une "trans" courir devant une horde de mecs et se cacher dans un immeuble. Les flics se sont interposés pour empêcher les crocodiles de dévorer leur proie... Lire la suite
Merci pour ce témoignage. Je ne suis pas certain que l'on puisse attribuer les attitudes et stéréotypes à l'encontre des LBGT comme étant le fruit de "lois archaïques ou de moeurs primitives" (je résume). Beaucoup de sociétés antérieures ou extérieures à la "révolution monothéiste", comme le Japon, la Grèce antique ou Rome, n'avaient pas ce type de préjugés (mais ils en avaient d'autres, car rien n'est simple dans ce domaine). La naturalisation de l'hétérosexualité et la "contre-naturalisation" de la non-hétérosexualité est le fait des monothéismes, du moins dans notre partie du monde. Voir à ce sujet le livre très éclairant de Eva Cantarella, "Bisexuality in the Ancient World" : http://yalepress.yale.edu/yupbooks/reviews.asp?isbn=9780300093025
Rédigé par : Bernard De Backer | 06 octobre 2010 à 20:48