Avant de faire le choix du retour en Irak, après un quart de siècle d’exil, il vivait à Leuven en Belgique. Il y enseignait l’arabe. Convivial, accessible et d’une patience infinie, l' homme n’était pas un hâbleur. Ses étudiants ignoraient pour la plupart qu’il était un critique littéraire reconnu, publiant entre autres dans la revue irakienne "Al-Thaqafa Al-Jadida" (La Nouvelle Culture). Depuis cinq ans, il occupait un poste de conseiller au Ministère de la Culture, à Baghdad. Il était pressenti à la fonction de représentant de l’Irak à l’Unesco... Le 23 août 2008, sa voiture est attaquée en plein centre ville. Les balles qui l’atteignent sont fatales.
Il n’est pas le premier Irakien assassiné. Et l’on peut malheureusement prédire qu’il ne sera pas le dernier. Sa disparition a toutefois provoqué une vive émotion dans les milieux culturels à Baghdad, où plus d’une centaine de notables ont annoncé, par voie de presse, la fondation d’un « Observatoire Kamel Shia Abdollah de défense des intellectuels ». Leur communiqué a entre autres été publié sur le site réformiste arabe Aafaq (Horizons).
Lire la traduction en français : Téléchargement kamelabdollah_francais.pdf
L’article en arabe : Téléchargement kamelabdollah_arabe.pdf
Ecouter : Interview de Kamel Shia Abdollah sur Radio Monte Carlo Doualiya (en arabe)
Dans cette interview intitulée « la culture irakienne sous l’occupation », réalisée en août 2007 par Houda Ibrahim, lors d’une semaine du cinéma arabe en Sicile, Kamel Shia Abdollah explique les difficultés de production et de diffusion de la culture en Irak et affirme que la promotion d'expressions culturelles plurielles et ouvertes sur le monde est une responsabilité que doit assumer l'Etat irakien.
Article sur l’assassinat de Kamel Shia dans le quotidien belge "La Libre-Belgique" : Téléchargement un_belgoirakien_assassin_bagdad.pdf