23 mai 2007
Tout le monde regrette ce qui se passe au Liban et condamne l’action du Fatah Al-Islam, rappelle Al-Quds Al-Arabi, dans son éditorial du 23 mai, intitulé "Fatah Al-Islam nous gêne tous". Le journal juge néanmoins que le gouvernement libanais et l’armée libanaise sont coupables d’employer la manière forte en bombardant le camp de réfugiés de Nahr El-Bared. Une négociation politique était envisageable selon Al-Quds Al-Arabi. De surcroît, en cas de crise dans les camps de réfugiés du Liban, un accord de concertation avec la communauté palestinienne existe. Le gouvernement et l’armée n’auraient pas respecté cet accord en prenant la décision de bombarder Nahr El-Bared sans aucune consultation préalable des Palestiniens du Liban ou de l'extérieur.
Al-Quds Al-Arabi reproche aux autorités libanaises d’avoir laissé pourrir la situation des réfugiés palestiniens au Liban depuis des années. Leurs droits civiques sont en effet inexistants au pays du cèdre. Beyrouth ne doit donc pas s’étonner que les camps soient devenus un repaire pour tous les extrémismes.
Assez curieusement, le journal ne soulève pas la question d’une éventuelle responsabilité syrienne.
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Le commentaire d’Etienne D’Hondt, ci-joint, fait référence à un article paru sur le site arabe de la BBC le 28 mai 2007. En voici les conclusions :
« L’affirmation que Fatah Al-Islam est un produit syrien est une simplification. Il est exact de prétendre que la Syrie a permis l’apparition de Fatah Al-Islam. Mais on peut en dire autant des sunnites libanais qui se sont enrôlés dans cette milice… Il est réducteur d’avancer que Fatah Al-Islam obéit à un agenda syrien, car ce groupe armé a des intérêts particuliers. »
La BBC cite Ibrahim Al Amine, journaliste au quotidien libanais Al Akhbar (favorable au Hezbollah). Al Amine rapporte que les milieux proches des services de sécurité libanais parlent de 75 combattants saoudiens au sein du Fatah Al-Islam. Le rôle de la Syrie se limiterait à celui d’une courroie de transmission.
Cet article de la BBC décrit également les troubles au Liban comme un signe probable d'une extension de la guerre en Irak aux pays avoisinants.
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Monsieur,
Le sous-entendu de votre dernière phrase est évident. Je vous conseille vivement de consulter l'analyse publiée sur BBC arabic, où il apparaît que l'implication syrienne n'est pas si claire que cela...
Rédigé par : Etienne D'hondt | 03 juin 2007 à 12:59